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Présidente Danielle Lombard















vendredi 27 mai 2016

courrier adressé au Maire concernant les nuisances sur les plages du littoral sud









Marseille, le 25 mai 2016,
Monsieur Yves MORAINE,
Maire du 6e et 8e arrondissements
13008 MARSEILLE.



Objet : demande de moyens pour une bonne continuité de l’utilisation raisonnable de l’espace public

Monsieur le Maire,
C’est au nom de l’ensemble du CA du CIQ de Montredon, que je me permets de revenir vers vous pour un dossier qui revient régulièrement à l’ordre du jour : l’utilisation raisonnable des plages du quartier, notamment celle de la Verrerie.
En effet, cette année, plus qu’avant, nous constatons, et les résidents nous le répètent régulièrement, des excès inquiétants sur les plages du littoral sud qui concernent d’abord la sécurité notamment des familles, l’hygiène, la sérénité et la pédagogie du vivre ensemble :
1.       Destruction des panneaux de signalisation :
Comme vous, nous constatons le retrait des panneaux de signalisation relatifs à la propreté et à l’interdiction d’accès aux chiens.
Ne faudrait-il pas prévoir un panneau rappelant « l’utilisation raisonnable d’une plage ouverte à tous » … afin que les résidents, au côté des agents communaux et de sécurité, disposent de moyens visibles pour expliquer et faire respecter les mesures minimum de sens commun ;
2.       Destruction des poubelles :
Comme vous, nous constatons le retrait des poubelles et la conséquence immédiate est l’amoncellement de détritus sur l’ensemble des plages ; certains résidents ont même proposé des gobelets pour que les fumeurs les utilisent pour leurs mégots qui jonchent les plages !
3.       Tags envahissants :
Comme vous, nous constatons l’invasion des tags sur les murs des plages et de leurs accès ; ce « marquage communautaire » ne pourra que se développer dans le temps si un travail méthodique de nettoyage n’est pas effectué ;
4.       Chiens et excréments :
Comme vous, nous constatons que de plus en plus de chiens demeurent sur les plages, à tout moment et au milieu des familles, notamment à la Verrerie ; leurs propriétaires sont très arrogants, voire agressifs envers celles et ceux qui leur font des remarques. Les excréments sont omniprésents. Les rondes d’agents de sécurité doivent prendre en compte cette dimension pour exiger des propriétaires canins l’évacuation des plages.
5.       Narguilés pour couvrir les odeurs reconnaissables des substances illicites :
Beaucoup plus inquiétant, de nouvelles pratiques se développent au milieu de la plage de la Verrerie : à plusieurs, des consommateurs de narguilés s’installent en arrière de la plage, devant les cabanons, alors que d’autres fument des drogues reconnaissables à leurs odeurs spécifiques et ce, au milieu des familles et des enfants ! Si elle n’est pas arrêtée immédiatement, cette pratique illicite va se propager et les consommateurs locaux sauront qu’ils disposent d’une plage pour leurs addictions. Nous vous demandons d’intervenir sans délais en la matière.
6.       Distribution d’alcool tardif :
Par ailleurs, bien conscients du partage nécessaire des espaces publics pour/par tous, nous nous questionnons sur la vente d’alcools au public jusqu’à tard le soir au niveau de la buvette de la plage de la Verrerie. Comme vous le faites, le constat que nous faisons au niveau des excès et des pratiques déviantes de l’utilisation de la plage, appelle une réaction de votre part pour limiter ces abus afin que les fêtes de groupe, les pique-niques familiaux, les rencontres entre amis, … puissent continuer de se dérouler sans excès, sans substances illicites, … et que ceux qui utilisent la plage le matin puissent la retrouver propres et sans danger (tessons, matières infectées, …).


Au nom de tous les membres du CIQ, je compte sur votre action que nous ne manquerons pas de relayer lors de nos séances du CA et lors de notre prochaine AG.
Evidemment, vous pouvez compter sur moi pour suivre, vérifier et accompagner les actions à venir de manière à retrouver une utilisation raisonnable et sereine des plages du quartier avec le soutien actif des résidents si les moyens leurs sont mis à disposition pour cela (panneaux, rondes de sécurité, poubelles, …).

En espérant, que nos doléances, retiennent toute votre attention, il est évident que nous ne pouvons pas laisser les choses en l’état, et occulter tous les  problèmes évoqués.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, mes respectueuses salutations.

  


                                                                                   La Présidente


                                                                             Danielle LOMBARD





Copie à :
Monsieur le Préfet de Police.
Mme L.A CARADEC
Madame La Commissaire de Police du 8e arrt
Monsieur Marc LABOUZ – Responsable de la Police Municipale
Monsieur le Président de MPM.
Monsieur A.SCHILLING – élu à la Propreté du 8e arrt.
Monsieur M. TALAZAC –
Mme Marie MARTINOD – en charge des quartiers Sud.

mercredi 11 mai 2016

Réflexions sur le site Legré Mante et la circulation sur le littoral Sud



CIQ DE MONTREDON - GROTTE ROLLAND – FORTIN – GRAND LARGE



RENDRE UN PEU DE SES EMPLOIS ET DE SES TRANSPORTS AUX « QUARTIERS DU LITTORAL SUD »



REAMENAGEMENT DE LEGRE-MANTE :

UN GISEMENT DE PLUS DE 500 EMPLOIS … RETROUVES !



Comme les 6 autres CIQ locaux, celui de Montredon-Grotte Rolland-Fortin-Grand Large met régulièrement à l’ordre du jour de son C.A,   la problématique de la dépollution puis de l’aménagement du site de Legré-Mante.

C’est en écoutant attentivement les argumentaires des élus, des associations et des résidents que l’idée a jaillie : seule la réhabilitation de l’usine résoudra les grandes problématiques des quartiers du littoral sud de la cité phocéenne !

Ces 14000 m2 représentent en effet le dernier territoire aménageable et donc la dernière chance de réveiller la belle cité dortoir endormie, en faisant renaître son côté villageois, en luttant contre son enclavement et en préservant par la même son histoire.

En la matière, les connaissances et le bon sens des résidents leur font (se) poser les questions pertinentes, de celles qui interpellent et … donnent envie d’entendre des réponses :



. Mais à qui profite la transformation du sud de Marseille en cité dortoir ?



Annie se souvient « du temps où le tramway amenait quotidiennement les ouvriers par centaines du centre vers les sites de production ». Elle nous rappelle « que le sud de Marseille était historiquement un pôle d’emplois central pour les résidents et les travailleurs des autres quartiers » et se demande au final « à qui profite la transformation lente du quartier en cité dortoir ? ».

En ne proposant rien d’autres que des projets immobiliers de 256 habitations et 34 villas, la collectivité accepte la fatalité d’endormir encore plus la « belle Madrague » et d’aggraver ses problématiques d’engorgements de transports et de réseaux !

Le CIQ veut donc proposer aux décideurs des équilibres d’aménagement du territoire pour répartir les richesses en demandant à la métropole de sanctuariser la principale entrée du parc des Calanques par un site réhabilité de manière exemplaire (comme ceux des Docks et de la friche de la Belle de Mai) !



. Mais à qui profite la perte du côté villageois des lieux ?



          La Présidente du CIQ s’interpelle en effet de « la disparition des éléments constitutifs du patrimoine du village où elle vit depuis plus de 75 années. Après les emplois, ce sont les infrastructures qui s’en sont allées, on ne retrouve pas le sentiment d’appartenance d’antan ».

Avec son conseil d’administration, elle se pose en permanence la question de faire revivre l’âme villageoise du quartier autour de grands projets fédérateurs et d’une fierté à retrouver. « Lorsque l’on vit dans un quartier privilégié, entre mer et montagnes, faut-il donc abandonner toute autre ambition ? » s’interroge Sophie. « Notre fierté réside tant dans notre histoire ouvrière qui a permis une réelle mixité sociale que dans la qualité de vie due à l’esprit de village (…) mais, sans grands projets pour le futur, nous perdrons notre authenticité pour dépendre des jeux politiciens du Pharo !» pérore Oswaldo.



. Mais à qui profite l’enclavement du sud de Marseille ?

               

Claude constate un peu dépitée « que les quartiers sud sont plus fermés que les quartiers nord ! (…) car, que ce soit pour les résidents ou pour les touristes et les amateurs de sites remarquables, qui arrivent en nombre de mars à octobre, les transports en communs ne permettent pas de proposer des solutions acceptables de déplacement public (...) les bouchons chroniques sont légion du matin au soir ! Ne faudrait-il pas mettre en place des transports de proximité en mode doux, actuellement inexistants ou dangereux, voire un parking de délestage puis un système de navettes ? ». D’autres comme Pierre-Louis suggèrent « de mettre en place un système de convoyage vert exemplaire pour servir de modèle aux autres zones touristiques, c’est de loin la solution la moins chère, la plus rapide à mettre en oeuvre et la plus sure ! Qui a peur d’expérimenter des solutions innovantes à Marseille ?».



. Mais à qui profite la disparation du patrimoine de nos quartiers ?



Elisabeth elle insiste sur « la disparition lente des activités historiques du quartier : plus d’usines, plus de projets de maisons de retraite, plus de tramway, de cinéma, de muséeplus de services publics, … c’est notre patrimoine qui est parti avec les emplois et l’esprit villageois ! ». « Là aussi, à qui donc profite cet appauvrissement des quartiers sud (…) à MPM et à la nouvelle métropole pour distribuer les pôles d’emplois ailleurs ? ».





Fort de ses constats partagés, le CIQ de Montredon en est convaincu, il faut imposer aux urbanistes et aux élus de la nouvelle métropole de rendre un peu de ses emplois et de ses transports aux « quartiers du littoral sud ». Ce qui lui a été prélevé, pour d’autres zones de l’aire urbaine de Marseille, doit être pris en compte pour revitaliser le quartier afin de lui donner un avenir équitable.



Pour ce faire, il n’existe que deux possibilités : la réhabilitation du site unique de Legré-Mante en pôle d’emplois tertiaires et un système de transports en commun innovant sur le principal axe d’accès aux Calanques.



Rappel de la définition d’une « madrague » : c’est une technique de pêche du thon rouge traditionnelle en Méditerranée qui consiste à piéger les bancs de poissons au cours de leurs migrations le long des côtes. Un filet de grandes dimensions est disposé de manière à former un piège à étages successifs pour diriger et rassembler les précieux poissons.



A l’instar de cette définition d’une madrague, le site de Legré-Mante c’est, localement, le « dernier filet de grandes dimensions » qui permettra d’orienter et de fixer les emplois le long de nos quartiers du littoral sud !

En effet, en réhabilitant les 14000 m2 d’usine (sur 82000 m2) ce sont plus de 500 emplois qui viendront se réinstaller sur le quartier. Et ainsi, en ne touchant pas aux sols, ce sont plus de 21 millions d’euros qui seront économisés en frais de dépollution, sans comptabiliser les risques pour la santé des 40 000 riverains en cas de chantier !



                                
        


Les projets entrepreneuriaux ne manquent pas ici : personnels du parc des Calanques (qui ne peuvent pas mieux se trouver ailleurs qu’à l’entrée du parc !), écomusée, centres de recherches et de développement sur la mer et l’environnement, technopole environnementale et maritime, incubateur de start up, bureaux pour les entrepreneurs locaux, services publics, … la mairie et la métropole cherchent désespérément de telles zones d’aménagement.

What else ?

En effet, quelle pourrait-être l’autre destination de ce dernier témoin du passé à un moment où la crise de l’emploi pose en priorité la stabilisation des zones d’activités pour garantir l’équité de traitement des territoires ?

Cette perspective à 2 ans offre donc la seule solution pour enrayer l’accroissement des embouteillages sur la principale artère d’accès aux Calanques. Ainsi, la double peine subie par les habitants (sur-embouteillages chroniques et problèmes récurrents d’embolisation des réseaux) pourrait s’estomper en offrant une alternative au trafic routier le long de l’avenue de la Madrague Montredon !

Dès lors, le fait de voir se croiser des salariés le matin au moment où les résidents quittent le secteur et, à contrario le soir, voir le mouvement pendulaire inverse, seraient de nature à ne poser aucune problématique de transport supplémentaire, notamment les week end aux moments des afflux touristiques.

Plus grave encore, pratiquement chaque résident de la zone a au moins un exemple à donner où la sécurité civile (marin-pompiers, ambulances, secours, police) n’a pas pu être garantie dans des délais nécessaires à la sureté ou à la survie des personnes à cause des bouchons ! En la matière, il en va de la responsabilité du préfet, non ?!







Il y a donc urgence à trouver un moyen efficient de retour à la fluidité de la circulation le long de la seule artère des quartiers du littoral sud. Pour répondre aux exigences des résidents, des touristes et des décideurs publics, cette solution doit être réalisable rapidement (dans les 2 ans), économique, sécurisante et surtout non polluante (pour montrer que Marseille se ressaisie en matière d’aménagement exemplaire).







Ainsi, pour réduire définitivement les embouteillages (plus de 10 000 véhicules à l’heure), une autre piste réalisable à moindre frais est possible dans les meilleurs délais sur le seul axe de circulation possible …

Il s’agit de mettre en place un système de convoyage !

En effet, le convoyage débrayable a largement fait ses preuves en zones touristiques pour assurer le transport de très grands nombres de personnes en toute sécurité (/vents, /précipitations, /chaleur, …).










 Nécessitant des études et des permis de construire plus rapides, il pourrait être mis en fonction pour l’été 2018. Une dizaine de gares sur un trajet des Goudes, voire de Callelongue, à la plage du Prado permettraient à plus de 3 000 personnes à l’heure de se rendre d’un point à l’autre des quartiers sud en 20 mn sans aucun problème de circulation. Le coût est le plus bas possible pour un transport en commun ! Pourquoi les urbanistes ne le proposent-ils pas ? Trop avant-gardistes ?

C’est pourtant la solution la plus économique (investissement moindre pour la collectivité, faibles nuisances et faibles coûts pour les utilisateurs) qui se développera dans toutes les métropoles, notamment pour assurer la sécurité des usagers ! De plus des budgets non consommés sont destinés aux études et aux développements de ce genre de modes innovants de déplacements verts et sûrs (ADEME, fonds européens FEDER, programme d’investissement d’avenir, …) avec des savoir-faire français reconnus dans le monde entier (Poma, CDC/CDA).



Pourquoi ne pas utiliser cette opportunité d’expérimenter une nouvelle façon de faire ?











Le CIQ de Montredon-Grotte Rolland-Fortin-Grand Large est donc porteur de ces grands projets utiles pour la revalorisation des quartiers du littoral sud : réhabilitation de l’usine et révision du plan de déplacements urbains en proposant aux ministères de l’environnement et des transports une manière exemplaire et reproductible de réaménagement du territoire afin de servir de modèle à d’autres.

En effet, en lien avec les enjeux environnementaux du secteur, cette réhabilitation du patrimoine historique et de son système de transports en commun serait de nature à démontrer que le quartier n’est pas oublié par les décideurs de la « métropole en voie de développement », notamment en matière de répartition équitable des projets d’avenir et des emplois de notre aire urbaine.



Pierre Louis PERRIN

                                     Membre du Conseil d’administration                                      

Pierre Louis<perrinpier@gmail.com>;

CIQ DE MONTREDON danielle10.lombard@sfr.fr